Bebert-le-Magnifique
2007-05-26 17:16:12 UTC
Etonnants extraits d'un article de " L'Ecologiste" n° 22 avril - mai 2007
page 27
A lire, à méditer, et à faxer à Saro et Rachida Dati ;
Bébert
......... En 2002,le professeur Gesch, chercheur à l'Université d'Oxford et
directeur de l'oeuvre de bienfaisance Natural justice et ses collègues ont
publié une étude établissant le lien entre nutrition et comportement
délinquant. (1) Dans une prison britannique, 231 détenus entre 18 et 21 ans
ont été répartis en deux groupes.Au premier, on donna des compléments
alimentaires avec le repas, au deuxième on donna de faux compléments. Ni les
prisonniers ni les surveillants ne savaient quel groupe consommait les vrais
compléments et qui avait les faux.
Les chercheurs ont ensuite comptabilisé le nombre de fois où les
participants ont par la suite violé les règlements de la prison et ils ont
comparé ces résultats avec les comportements des détenus précédant l'étude
nutritionnelle.
Ces compléments alimentaires représentaient un peu plus que l'apport
journalier recommandé en vitamines, minéraux et acides gras. Les résultats
furent étonnants. Les détenus auxquels on avait donné pendant quatre mois
d'affilée des compléments alimentaires commettaient ensuite en moyenne 26 %
d'infractions au règlement en moins qu'auparavant. Pour ce qui est des
graves fautes de conduite, le nombre de violations a décru de 37 %. Quant
aux détenus auxquels on avait donné des compléments placebos, ils ne virent
pas leur comportement changer..................
................Dès 1978, des chercheurs écrivant dans
Orthomolecular Psychiatry comparaient un groupe de détenus témoin lors de sa
période de probation avec un groupe de détenus ayant reçu des conseils
nutritionnels sur 12 mois. Il s'avéra que les taux de récidive du deuxième
groupe représentaient le tiers de celui du groupe témoin. (2).............
...............Sur les trente dernières années se sont accumulées des études
liant comportement asocial et nutrition. Les résultats de Gesch ont été
précédés par ceux du Dr Stephen Schoenthaler, professeur de criminologie à
l'université de Californie à Stanislaus, qui a longtemps défendu l'idée
qu'une meilleure alimentation signifie de meilleurs résultats scolaires, un
comportement plus sociable et un QI plus élevé.............
...............Schoenthaler a amélioré le régime alimentaire de 71 détenus
d'un centre de détention juvénile. Pendant le traitement, les actes de
violence ont diminué de 66 %, passant de 306 incidents à 104 ; les
tentatives d'évasion ont diminué de 84 %, passant de 79 à 13 cas et la
dégradation de biens, et les vols ont diminué de 51 % en passant de 49 à 24
incidents. (3) Dans une autre étude concernant deux centres de détention
juvénile en Californie, 402 détenus ont été répartis en deux groupes
recevant sur deux semaines des compléments alimentaires réels ou placebo.
Ceux qui reçurent 100 % des doses journalières recommandées en vitamines et
en minéraux présentèrent par la suite une diminution de 38 % des violations
graves du règlement, soit un résultat analogue à ceux de Gesch. Le groupe à
qui l'on avait donné du complément placebo conserva son comportement
habituel.........
.............Les études de Schoenthaler sont intéressantes également eu
égard a ce qui a été supprimé du régime alimentaire. En particulier, tous
les snacks à forte teneur en sucre. En 1983, lors d'une étude sur 3 000
adolescents incarcérés, les snacks furent remplacés par des alternatives
plus saines contenant moins de sucre et moins d'aliments à base de produits
raffinés. Durant l'année où le régime alimentaire fut modifié, le nombre
d'incidents a été divisé par deux. On observa également une réduction de 21
% des comportements asociaux, de 100 % des suicides, de 25 % des agressions
et de 75 % de réduction des mesures de contention. (4)
Lors d'une étude plus restreinte sur 68 jeunes ayant un meilleur régime, les
agressions diminuèrent de 82 %, les vols de 77 %, les infractions au
règlement de 23 %, et les bagarres de 13 % sur sept mois.................
...........Sur la base de ces résultats, Schoenthaler est allé travailler
avec le département de probation de Los Angeles sur un programme
alimentaire. Plus de 1 000 délinquants juvéniles ont montré une diminution
de 44 % de leur comportement asocial lorsqu'ils ont adopté un régime pauvre
en sucres rapides. (5) Gesch a tiré des conclusions similaires à partir d'un
projet pilote menée en 1990 appelé South Cumbria Alternative Sentencing
Options. De jeunes délinquants ont subi un certain nombre de tests pour
détecter des déficiences en vitamines et minéraux, la présence de métaux
lourds. Ils bénéficièrent d'un bilan nutritionnel individuel. Les
délinquants récidivistes avaient en commun l'intolérance au glucose et une
déficience en zinc. Chaque personne de l'étude présentait une intolérance
anormale au glucose (hypoglycémie réactive), problème dû à la
surconsommation de sucre, d'excitants (café, thé, colas) et d'hydrates de
carbones (chips). L'incapacité à métaboliser le glucose est un problème
commun à ces délinquants. Placés dans un programme de réhabilitation
nutritionnelle, les volontaires ont vu leur comportement
s'améliorer...................
............En réalité, il est possible que vu la force de leurs effets, les
régimes de mauvaise qualité pourraient altérer la perception des normes
sociales du comportement sans que l'individu en soit conscient.
L'alimentation n'affecte pas seulement le comportement mais aussi la
perception et l'intuition au point qu'une personne mal nourrie pourrait ne
pas avoir les facultés mentales pour différencier le bien du mal ou un
comportement social d'un comportement asocial. « En clair, peut-être qu'un
mauvais régime alimentaire détruit la capacité à penser, et si nous sommes
ce que nous mangeons, étant donné que notre alimentation a beaucoup changé,
ne devrions pas nous en soucier ? »...................
................une étude publiée en 2004 dans l'American journal
ofPsychiatry montre que les enfants qui souffrent de déficiences
nutritionnelles - zinc, fer, vitamine B et protéines - tôt dans leur.
existence présentent une augmentation de 41 de comportements violents par
rapport aux enfants bien nourris jusqu'à l'âge de huit ans. A l'âge de 17
ans, ils manifestent un comportement deux fois plus asocial et violent.
(6)..................
................Les régimes modernes présentant un fort taux de sucre, de
matières grasses, d'additifs de synthèse et un faible taux de nutriments
correspondant à ce que Gesch appelle la « malnutrition hautement
calorique », une tendance récente. « Ces 200 dernières années, le régime
alimentaire a connu des bouleversements sans précédents. L'étonnant est que
ces changements sont advenus sans évaluation aucune de l'impact possible sur
le cerveau.».................
...............Quelle diététique pour un bon « mental » ?
Il en résulte « une expérimentation vaste et incontrôlée sur le cerveau
humain ». Les scientifiques s'aperçoivent maintenant des effets de cette
expérimentation dans des cas aussi variés que la démence, la dépression, la
schizophrénie, troubles déficitaires de l'attention/hyperactivité (ADHD) et
les difficultés liées à l'apprentissage. Le résultat de ces études a attiré
l'attention d'experts de l'OMS sur l'évolution des comportements humains et
de la santé mentale. L'OMS prévoit par exemple que l'incidence des maladies
mentales chez l'enfant va doubler d'ici 2020. La dépression est actuellement
la cinquième cause de mortalité et de handicap dans le monde. Elle devrait
atteindre la deuxième place d'ici 2020. (rapport OMS
2001).....................
..............Schoenthaler a publiquement dit que « les gens devraient être
responsables de ce qu'ils mangent, tout comme ils sont tenus responsables du
fait de boire avant de conduire. » Mais si telles personnes sont incarcérées
et n'ont que le choix d'un menu pauvre en nutriments, alors il incombe à
ceux qui font le menu de s'assurer que chaque aliment est riche en
nutriments pour le corps et l'esprit. La responsabilité de ce que nous
mangeons est à la fois institutionnelle et individuelle................
Biblio
(1) Gesch, C.B., Hammond, S.M., Hampson, S.E., Eves, A., Crowder, M.J.,
"Influence of supplementary vitamins, minerais and essential fatty acids on
the antisocial behaviour of young aduit prisoners. Randomised,
placebo-controlled trial." British Journal of Psychiatry, 2002, vol. 181,
22-8.
(2) Schauss, A. G. "Différentiai outcomes among probationers comparing
orthomolecular approaches to conventional casework/counselling" J
Orthomolecular Psychiatry. 1978. vol. 8, n" 3, p. 158-168.
(3) Stephen J. Schoenthaler, "Abstracts of early papers on the effects of
vitamin and minerai supplementation on I.Q. and behaviour" Personal and
Individual Differences, 1991, vol. 12, n" 4.
(4) Schoenthaler, S. J, "Northern California diet-behavior program: an
empirical examination of 3,000 incarcerated juveniles in Stanislaus County
Juvenile Hall" Int J Biosocial Res. 1983, vol. 5, n" 2, p. 99-106. (5)
Schoenthaler, S.J. "The Los Angeles Probation Department Diet-Behavior
ProgramAn EmpiricalAnalysis of Six Institutional Settings." Int J Biosocial
Res, 1983, vol. 5, n" 2, p. 88-89. (6) Jianghong Liu et al. "Malnutrition at
Age 3 Years and Externalizing Behavior Problems at Ages 8, 11, and 17
Years", Am.J Psychiatry, novembre 2004, n" 161, p. 2005-2013.
page 27
A lire, à méditer, et à faxer à Saro et Rachida Dati ;
Bébert
......... En 2002,le professeur Gesch, chercheur à l'Université d'Oxford et
directeur de l'oeuvre de bienfaisance Natural justice et ses collègues ont
publié une étude établissant le lien entre nutrition et comportement
délinquant. (1) Dans une prison britannique, 231 détenus entre 18 et 21 ans
ont été répartis en deux groupes.Au premier, on donna des compléments
alimentaires avec le repas, au deuxième on donna de faux compléments. Ni les
prisonniers ni les surveillants ne savaient quel groupe consommait les vrais
compléments et qui avait les faux.
Les chercheurs ont ensuite comptabilisé le nombre de fois où les
participants ont par la suite violé les règlements de la prison et ils ont
comparé ces résultats avec les comportements des détenus précédant l'étude
nutritionnelle.
Ces compléments alimentaires représentaient un peu plus que l'apport
journalier recommandé en vitamines, minéraux et acides gras. Les résultats
furent étonnants. Les détenus auxquels on avait donné pendant quatre mois
d'affilée des compléments alimentaires commettaient ensuite en moyenne 26 %
d'infractions au règlement en moins qu'auparavant. Pour ce qui est des
graves fautes de conduite, le nombre de violations a décru de 37 %. Quant
aux détenus auxquels on avait donné des compléments placebos, ils ne virent
pas leur comportement changer..................
................Dès 1978, des chercheurs écrivant dans
Orthomolecular Psychiatry comparaient un groupe de détenus témoin lors de sa
période de probation avec un groupe de détenus ayant reçu des conseils
nutritionnels sur 12 mois. Il s'avéra que les taux de récidive du deuxième
groupe représentaient le tiers de celui du groupe témoin. (2).............
...............Sur les trente dernières années se sont accumulées des études
liant comportement asocial et nutrition. Les résultats de Gesch ont été
précédés par ceux du Dr Stephen Schoenthaler, professeur de criminologie à
l'université de Californie à Stanislaus, qui a longtemps défendu l'idée
qu'une meilleure alimentation signifie de meilleurs résultats scolaires, un
comportement plus sociable et un QI plus élevé.............
...............Schoenthaler a amélioré le régime alimentaire de 71 détenus
d'un centre de détention juvénile. Pendant le traitement, les actes de
violence ont diminué de 66 %, passant de 306 incidents à 104 ; les
tentatives d'évasion ont diminué de 84 %, passant de 79 à 13 cas et la
dégradation de biens, et les vols ont diminué de 51 % en passant de 49 à 24
incidents. (3) Dans une autre étude concernant deux centres de détention
juvénile en Californie, 402 détenus ont été répartis en deux groupes
recevant sur deux semaines des compléments alimentaires réels ou placebo.
Ceux qui reçurent 100 % des doses journalières recommandées en vitamines et
en minéraux présentèrent par la suite une diminution de 38 % des violations
graves du règlement, soit un résultat analogue à ceux de Gesch. Le groupe à
qui l'on avait donné du complément placebo conserva son comportement
habituel.........
.............Les études de Schoenthaler sont intéressantes également eu
égard a ce qui a été supprimé du régime alimentaire. En particulier, tous
les snacks à forte teneur en sucre. En 1983, lors d'une étude sur 3 000
adolescents incarcérés, les snacks furent remplacés par des alternatives
plus saines contenant moins de sucre et moins d'aliments à base de produits
raffinés. Durant l'année où le régime alimentaire fut modifié, le nombre
d'incidents a été divisé par deux. On observa également une réduction de 21
% des comportements asociaux, de 100 % des suicides, de 25 % des agressions
et de 75 % de réduction des mesures de contention. (4)
Lors d'une étude plus restreinte sur 68 jeunes ayant un meilleur régime, les
agressions diminuèrent de 82 %, les vols de 77 %, les infractions au
règlement de 23 %, et les bagarres de 13 % sur sept mois.................
...........Sur la base de ces résultats, Schoenthaler est allé travailler
avec le département de probation de Los Angeles sur un programme
alimentaire. Plus de 1 000 délinquants juvéniles ont montré une diminution
de 44 % de leur comportement asocial lorsqu'ils ont adopté un régime pauvre
en sucres rapides. (5) Gesch a tiré des conclusions similaires à partir d'un
projet pilote menée en 1990 appelé South Cumbria Alternative Sentencing
Options. De jeunes délinquants ont subi un certain nombre de tests pour
détecter des déficiences en vitamines et minéraux, la présence de métaux
lourds. Ils bénéficièrent d'un bilan nutritionnel individuel. Les
délinquants récidivistes avaient en commun l'intolérance au glucose et une
déficience en zinc. Chaque personne de l'étude présentait une intolérance
anormale au glucose (hypoglycémie réactive), problème dû à la
surconsommation de sucre, d'excitants (café, thé, colas) et d'hydrates de
carbones (chips). L'incapacité à métaboliser le glucose est un problème
commun à ces délinquants. Placés dans un programme de réhabilitation
nutritionnelle, les volontaires ont vu leur comportement
s'améliorer...................
............En réalité, il est possible que vu la force de leurs effets, les
régimes de mauvaise qualité pourraient altérer la perception des normes
sociales du comportement sans que l'individu en soit conscient.
L'alimentation n'affecte pas seulement le comportement mais aussi la
perception et l'intuition au point qu'une personne mal nourrie pourrait ne
pas avoir les facultés mentales pour différencier le bien du mal ou un
comportement social d'un comportement asocial. « En clair, peut-être qu'un
mauvais régime alimentaire détruit la capacité à penser, et si nous sommes
ce que nous mangeons, étant donné que notre alimentation a beaucoup changé,
ne devrions pas nous en soucier ? »...................
................une étude publiée en 2004 dans l'American journal
ofPsychiatry montre que les enfants qui souffrent de déficiences
nutritionnelles - zinc, fer, vitamine B et protéines - tôt dans leur.
existence présentent une augmentation de 41 de comportements violents par
rapport aux enfants bien nourris jusqu'à l'âge de huit ans. A l'âge de 17
ans, ils manifestent un comportement deux fois plus asocial et violent.
(6)..................
................Les régimes modernes présentant un fort taux de sucre, de
matières grasses, d'additifs de synthèse et un faible taux de nutriments
correspondant à ce que Gesch appelle la « malnutrition hautement
calorique », une tendance récente. « Ces 200 dernières années, le régime
alimentaire a connu des bouleversements sans précédents. L'étonnant est que
ces changements sont advenus sans évaluation aucune de l'impact possible sur
le cerveau.».................
...............Quelle diététique pour un bon « mental » ?
Il en résulte « une expérimentation vaste et incontrôlée sur le cerveau
humain ». Les scientifiques s'aperçoivent maintenant des effets de cette
expérimentation dans des cas aussi variés que la démence, la dépression, la
schizophrénie, troubles déficitaires de l'attention/hyperactivité (ADHD) et
les difficultés liées à l'apprentissage. Le résultat de ces études a attiré
l'attention d'experts de l'OMS sur l'évolution des comportements humains et
de la santé mentale. L'OMS prévoit par exemple que l'incidence des maladies
mentales chez l'enfant va doubler d'ici 2020. La dépression est actuellement
la cinquième cause de mortalité et de handicap dans le monde. Elle devrait
atteindre la deuxième place d'ici 2020. (rapport OMS
2001).....................
..............Schoenthaler a publiquement dit que « les gens devraient être
responsables de ce qu'ils mangent, tout comme ils sont tenus responsables du
fait de boire avant de conduire. » Mais si telles personnes sont incarcérées
et n'ont que le choix d'un menu pauvre en nutriments, alors il incombe à
ceux qui font le menu de s'assurer que chaque aliment est riche en
nutriments pour le corps et l'esprit. La responsabilité de ce que nous
mangeons est à la fois institutionnelle et individuelle................
Biblio
(1) Gesch, C.B., Hammond, S.M., Hampson, S.E., Eves, A., Crowder, M.J.,
"Influence of supplementary vitamins, minerais and essential fatty acids on
the antisocial behaviour of young aduit prisoners. Randomised,
placebo-controlled trial." British Journal of Psychiatry, 2002, vol. 181,
22-8.
(2) Schauss, A. G. "Différentiai outcomes among probationers comparing
orthomolecular approaches to conventional casework/counselling" J
Orthomolecular Psychiatry. 1978. vol. 8, n" 3, p. 158-168.
(3) Stephen J. Schoenthaler, "Abstracts of early papers on the effects of
vitamin and minerai supplementation on I.Q. and behaviour" Personal and
Individual Differences, 1991, vol. 12, n" 4.
(4) Schoenthaler, S. J, "Northern California diet-behavior program: an
empirical examination of 3,000 incarcerated juveniles in Stanislaus County
Juvenile Hall" Int J Biosocial Res. 1983, vol. 5, n" 2, p. 99-106. (5)
Schoenthaler, S.J. "The Los Angeles Probation Department Diet-Behavior
ProgramAn EmpiricalAnalysis of Six Institutional Settings." Int J Biosocial
Res, 1983, vol. 5, n" 2, p. 88-89. (6) Jianghong Liu et al. "Malnutrition at
Age 3 Years and Externalizing Behavior Problems at Ages 8, 11, and 17
Years", Am.J Psychiatry, novembre 2004, n" 161, p. 2005-2013.